Forums › Technique › Maintenance › Moteur et carburation › Autres motos › Kawasaki Z 650 B2 1978
- Ce sujet contient 16 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par briconaute., le il y a 6 années et 9 mois.
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13 février 2018 à 10h14 #186841
Ah la Z650, quel souvenir ! Nous étions allés à Montpellier durant les vacances de Pacques pour visiter nos amis Astrid et Frédéric. Le vendredi matin, Frédéric me dit : ´Tu viens avec moi au Paul Ricard demain ? Je dois retrouver mon binôme Pierre Henri pour une séance de roulage ª. Frédéric avait préparé à l’atelier de sa concession Kawa de Montpellier une Z 650B1 qu’il avait touchée en avant première pour l’engager au Bol d’or en catégorie silhouette ( je ne sais plus si on l’appelait comme çà , c’est l’à¢ge). Nous étions au printemps 76. ´Il y a à peu près 200 bornes, comme çà on va roder à l’aller ª. ´???…. !!!…. roder… en 220 bornes ?… ª Le samedi matin on est parti vers huit heures. Préparation moteur, carénage, bracelets, optiques additionnels longue portée et peinture vert kawa. Selle duo pour l’occasion (heureusement pour moi). Il faisait grand soleil et nous avons mis deux heures pour rejoindre le circuit. Pierre Henri était arrivé de Marseille et nous attendait sur le parking concurrent avec tout l’attirail nécessaire à une journée de roulage. Une petite dizaine de tours pour se mettre la bête en main et peu à peu le rythme est monté. En fin d’après midi, la messe était dite. Bonnes sensations, excellente tenue de route. Verdict : une moto promise à un brillant avenir. La journée avait été ensoleillée et chaude, propice aux chronos. Le soir on est redescendu sur Marseille pour manger une croûte chez Pierre Henri avant de reprendre la route de Montpellier. Il nous restait 170 bornes d’autoroutes pour rentrer Nous avions à peine dépassé les Pennes Mirabeau que d’énormes nuages nous ont plongé dans la nuit noire. Cinq minutes plus tard, le déluge s’abattait sur nos têtes, entre autres. A cette époque, Frédéric avait de longs cheveux bouclés qu’il attachait sous son casque pour ne pas qu’ils s’emmêlent. Là il avait perdu son élastique et c’est donc cheveux au vent qu’il avait mis le contact. En moins de cinq minutes, ses cheveux balayant ma visière dans tous les sens, de nuit, sous une pluie diluvienne, je ne voyais plus rien à travers ma visière graissée par la crinière de Frédéric flottant au vent. La moto était rodée et il n’y avait pour Frédéric, aucune raison de ne pas avancer. Il était comme çà Frédéric ; quand il fallait aller d’un point A à un point B, quelque soit le motif, il n’ y avait jamais de raison de ne pas tenter le temps scratch. C’était dans sa nature, dans ses gènes. Là il fallait rentrer à Montpellier avec une moto préparée pour la course. Même sous la pluie, même de nuit, même dans un flot de circulation incessant ralenti par les conditions météo, il n’ y avait aucune raison de ne pas mettre la poignée dans le coin. Des voitures que nous doublions, je ne voyais que les feux arrière au moment où ils étaient à la hauteur de mes genoux. Parfois je prenais des G en décélération violente quand une voiture obligeait Frédéric à freiner façon S de la Verrerie ou virage du pont. Et quand il freinait c’est qu’il n’y avait pas la place à passer entre les deux voitures ou entre la voiture et le rail. J’avais pris mon parti de faire bloc avec la machine, j’accompagnais les mouvements de la moto, à gauche, à droite, sur l’angle, ce qui avait de quoi surprendre sur autoroute. Je luttais contre la force qui me plaquait contre Frédéric ou qui voulait m’expulser de la moto par l’arrière sans rien voir de ce qui se tramait autours de moi. Rien d’autres que ces maudits feux rouges qui sitôt entrés dans mon champ de vision sur mon coté gauche ou droit, disparaissaient en un dixième de seconde, me laissant percevoir la vitesse relative entre nous et le reste de la meute. Cent soixante dix kilomètres comme çà, cent soixante dix kilomètres de noir, de pluie, de compète sur autoroute ouverte. Cent soixante dix kilomètres dans la peau d’un aveugle, et encore ! Un aveugle n’aurait pas vu le défilement ahurissant des feux rouges éphémères. Cent soixante dix kilomètres et un tout petit peu plus d’une heure quand enfin nous avons posé le pied à terre devant la concesse kawa à Montpellier. J’ai eu du mal à me déplier, un peu tétanisé. J’ai enlevé mon casque, j’ai regardé ma visière totalement opaque que j’ai montrée à Frédéric. ´ Fallait ma taper sur l’épaule, je me serais arrêté ‚ ª Tu parles ! ´ Je suis content, elle marche bien cette 650. Ca va faire un malheur, je vais en vendre un max ª. Çà, pour marcher, çà marchait, même sous la pluie. De quoi vous laisser quelques souvenirs.
12 février 2018 à 6h19 #186722Malheureusement les Z650 à restaurer se font de plus en plus rares….
11 février 2018 à 17h36 #186657Ces articles devraient booster les ventes de Z par chez nous…
11 février 2018 à 12h15 #186615C’est vrai que c’est cool de lire ça , Ca me rappelle mes années d’internat quand aux études du soir après le ref’ , je me faisais , après avoir épluché un MDLM , un vieux MJ de la collec’ du frangin , que j’avais pas pu parcourir à leur sortie , parce qu’à l’époque … trop p’tit … :) (… à 10 ans j’étais plus familier des picsou et stanges … :lol: )
11 février 2018 à 10h41 #186609Merci Fabrice, mes souvenirs n’ont donc pas embellit les choses. Et pour ce qui est de l’envoi à la retraite des anciennes générations, c’est vrai, j’avais pu comparer : mon frère cadet avait à l’époque une 4 pattes Honda (K2) qui n’avait de supérieur que le nb de cc écrits sur les flancs.
11 février 2018 à 10h30 #186606Impeccable cet article avec mon café du dimanche matin ! Oui, je sais quelle heure il est !
11 février 2018 à 10h12 #186603C’est Dimanche, un peu de lecture.
9 février 2018 à 17h57 #186450En réponse à fabrice68 (post 182692]Pour le plaisir je ne peux pas m’empercher désolé, ma C4.. ”
une C4 dans l Hérault :clin3D :clin3D
9 février 2018 à 11h59 #186426Merci j’ai encore une B1 avec 1 disque plein, l’étrier à l’avant du tube de fourche avec tambour à l’arrière, je trouve que ça freine pas mal déjà mieux qu’une HD..:)
9 février 2018 à 11h20 #186424En réponse à fabrice68 (post 182690] Merci Feelooz.:clin3D”
De rien Fabrice ! La tienne est magnifique et possède des évolutions bien cool : disques percés certainement plus performants que celui d’origine des séries B, et que son tambour arrière, des jantes à bà¢tons permettant le montage des pneus tubeless. et probablement plus légères que les jantes acier à rayons. Si j’avais eu le choix (les sous) à l’époque, j’aurais choisi un modèle comme le tien.
9 février 2018 à 11h00 #186422Une bien belle moto !
9 février 2018 à 6h24 #186391Pour le plaisir je ne peux pas m’empercher désolé, ma C4..
9 février 2018 à 6h19 #186389Ah merci Feelooz depuis le temps que je surine les membres du zc avec mes Z650, bon faudrait quand même pas leur faire trop bonne pub sinon elles vont devenir introuvables malgré les milliers vendues. Je reconnais bien dans tes descriptions sorties de ta mémoire cette z650 avec son moteur vaillant, coupleux qui prend tranquilement 9000trs soit environ 180km/h pour une conso d’environ 5.5l. La position de conduite est confortable, les genoux ne sont pas trop pliés et la selle de bonne facture et puis il y a le kick quel plaisir de la démarrer ainsi devant des jeunots avec leurs bécanes Manga qui se demandent ce qu’est ce vieux truc. A mon avis si tu cramais tes ampoules il devait te manquer une résistance logée sous le résé pas loin des bobines. Ta B2 est bien personnalisée (déco, 4 en 1, zbar, fond de compteur, poignée…) comme à l’époque on faisait . Aujourd’hui les vieux comme moi qui ne l’était pas assez en 1980 recherchent l’origine alors que des jeunes leur coupe le cadre pour s’apercevoir peu de temps après qu’elles nécessitent quelques connaissances mécaniques ou de mettre sur les B1 le robinet sur ON, les temps changent.. Merci Feelooz.:clin3D
9 février 2018 à 5h44 #186383moi en 81 j’avais pas le permis ! plutôt en 82, plutôt plus tard d’ailleurs… Ca m’empêche pas d’avoir des souvenirs de cette Z650. Déjà cette cylindrée bancale pour l’époque, mais reconnue comme la moins pire bécane nippone par tous les ritaleux et teutons. Je me rappelle l’avoir collée dans mon cahier à images de motos, un énorme échéancier à tapisserie que les professionnels artisans trimbalaient avec eux pour faire choisir la tapisserie aux clients. Je l’ai toujours, il est au grenier (le bouquin, pas l’artisan !!!). La Z650, certainement le meilleur compromis de toutes une génération de motos. Je crois qu’il s’en ait vendu des millions et les transformations étaient à profusion. pas forcément la plus inspirée, mais bon quand il s’agit de GG, je ne suis plus objectif…
8 février 2018 à 21h59 #186375Moi j’ai tout lu , et bien imagé …. Merci pour ce ressenti direct des limbes ces sensations peuplant encore les souvenirs sont de vraies invitations à l’envie d’enfourcher une Z , d’époque …;)
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