La précontrainte dont je parle est celle du ressort, c’est à dire la force exercée sur celui ci dans le tube lorsque la fourche est dépliée. Rajouter des cales ou des rondelles augmente cette précontrainte, ce qui rend le ressort plus dur. Dans une fourche oléopneumatique, le ressort est constitué de deux éléments : – le ressort mécanique (le ressort en spires) – le ressort pneumatique (l’air contenu dans la fourche) Ceux-ci jouent un rôle à la compression, en limitant le tassement de la fourche, mais aussi à la détente, en permettant que la fourche revienne rapidement en position neutre. L’huile sert uniquement à ralentir le mouvement du tube plongeur dans le fourreau, soit en phase de compression, soit en phase de détente. Elle transite du fourreau dans le tube plongeur en phase de compression, et le contraire, du tube plongeur dans le fourreau en phase de détente) par des transferts (petits trous) dont le diamètre est étudié pour un écoulement optimal. Augmenter la viscosité revient à limiter le passage de l’huile, donc à limiter les capacités de circulation rapide de l’huile, ce n’est pas une bonne solution sur routes bosselées ou si l’on recherche du confort Sur une fourche sophistiquée, ce que ne sont pas celles de nos zéphyr, il est possible d’agir sur le diamètre ou le nombre de transferts, pour durcir la fourche, et c’est très sensible Pour exemple, la fourche Paioli d’une Yamaha 660 SZR dispose de 37 possibilités de réglage en compression et en détente, allant de la fourche la plus molle pour une utilisation sur route très bosselée à la plus dure pour utilisation sur circuit. Autre exemple, la fourche de ma 1300 GG dispose d’un réglage de pression d’air, pour durcir ou ramollir, pour plus de précision ou plus de confort, c’est très sensible aussi, mais quelque soit la pression d’air, la circulation de l’huile reste identique. Sur les 1300 classiques, dépourvues de ce réglage, la seule solution est d’augmenter la quantité d’huile, afin de réduire la quantité d’air et de ce fait, augmenter la pression d’air au moindre tassement de la fourche.