La bête est fatiguée, son cylindre est usé Revivra-t-elle un jour, le défi est lancé Voici près de trente ans, qu’un tour de vilebrequin A emballé ses roues, vers le premier chemin Première gageure de taille, pour la ressusciter Lui insuffler de l’air, à l’essence mélangé Par ses gicleurs luisants, dans un savant dosage La victorieuse mixture, sortira sans ambages Au gré de la soupape, elle gagnera le c≈ìur Le plus volumineux, que n’a connu moteur Et c’est là compressé, attendant l’étincelle Que le furieux mélange, fera vrombir la belle Mais avant de transmettre, cette nouvelle énergie Vers pignons et couronne, c’est un autre pari Que de lui redonner, quelque soit la distance La possibilité, de freiner sa cadence Les étriers sont pris, et plus rien n’y coulisse Les pistons démontés, pour retrouver la glisse La crasse évacuée, le liquide vidangé De nouveau les plaquettes, pourront mordre l’acier C’est le dernier labeur, le plus mystérieux Que de faire circuler, de la tête à la queue Les électrons sauvages, la rivière électrique Car sans un bon faisceau, adieu la cinétique Alors quand toutes ces tà¢ches, seront menées à bien Tel le pégase ailé, ou le mustang indien La fière monture bleue, et sans l’ombre d’un doute Dans un nouvel élan, reprendra de la route